Bref historique de l’Unité

L’unité Evo-Eco-Paléo, fondée en janvier 2015, est issue de la réunion de deux entités émanant de deux unités distinctes:
1) l’ensemble de l’Unité mono-équipe UMR 8198, CNRS-Université de Lille, intitulée Laboratoire de
Génétique et Evolution des Populations Végétales (GEPV), et localisée au bâtiment SN2 ainsi que dans
les infrastructures serres
2) l’équipe “Paléoécologie et Environnements Sédimentaires” de l’Unité UMR 8217, CNRS-Université de Lille,
intitulée Géosystèmes, et localisée au bâtiment SN5

Le contrat d’unité a été renouvelé pour la période de janvier 2020 à fin 2024.

Le laboratoire de Génétique et Evolution des Populations Végétales – GEPV

L’identité scientifique du laboratoire s’est construite au cours des contrats précédents autour de l’étude de la dynamique de la biodiversité, avec une attention particulière concernant les polymorphismes des systèmes de reproduction, des traits d’histoire de vie et d’autres traits adaptatifs chez les végétaux, par une approche de génétique et de génomique des populations. L’objectif scientifique principal a été d’analyser et de comprendre les mécanismes qui interviennent dans la dynamique d’évolution des traits, tant du point de vue de la diversité génétique et moléculaire de leurs déterminants, que des conséquences évolutives de leurs polymorphismes. En effet:

  • Les polymorphismes des systèmes de reproduction et des cycles de vie ont des conséquences majeures à différents niveaux d’intégration (populations, individus, gènes, génomes) car ils régissent la manière dont va se transmettre et se répartir la diversité génétique d’une génération à la suivante au sein des populations d’une espèce, et par suite ils déterminent pour une large part le potentiel de réponse à la sélection naturelle et aux changements de l’environnement.
  • L’hétérogénéité naturelle du milieu, renforcée par l’impact des activités humaines et des changements globaux, impose des pressions de sélection intenses sur la répartition et la dynamique des espèces et celles de leur diversité génétique et par conséquent influe fortement sur leur potentiel évolutif et leur devenir.

L’originalité des recherches menées au sein du laboratoire GEPV a été de dévvelopper une approche qui se positionne à l’interface entre la biologie évolutive et la biologie intégrative. De nombreuses fonctions physiologiques impliquées dans les processus d’adaptation ont été progressivement décryptées et les développements de la génomique ont ouvert de nouvelles perspectives vers la possibilité d’identifier explicitement l’impact des forces évolutives sur les gènes impliqués dans les processus adaptatifs (p. ex.: tolérance aux métaux lourds, résistances aux parasites, systèmes génétiques contrôlant la reproduction tels que la stérilité mâle, l’auto-incompatibilité, ou bien encore les cycles de vie et le calendrier de la floraison).

L’équipe Paléoécologie et Environnements Sédimentaires du laboratoire Géosystèmes

L’équipe de paléontologie de l’Université de Lille a un historique ancien. Dès le 19ème siècle, à côté de la paléontologie classique, la paléobotanique lilloise était très développée grâce aux études de la géologie du bassin houiller (Carbonifère). Des importantes collections ont été constituées depuis cette époque. Elles sont actuellement déposées au Musée d’Histoire Naturelle de Lille, à l’Université de Lille et à l’Université Catholique de Lille. Durant la deuxième moitié du 20ème siècle, l’Université de Lille et l’Université Catholique de Lille hébergeaient des paléontologues qui faisaient partie d’une même équipe de paléontologie du CNRS, notamment sous forme d’une UPRESA du CNRS jusqu’en 1997. Après un passage comme UMR indépendante durant les quadriennaux 1998-2001 et 2002-2005 et le début du quadriennal suivant (2006-2007), le « Laboratoire de Paléontologie et Paléogéographie du Paléozoïque » (UMR LP3), est devenu une des quatre équipes de l’UMR Géosystèmes, nouvelle UMR qui résultait, au 1er janvier 2008 (à mi-parcours du quadriennal), de la fusion de toutes les géosciences de l’Université de Lille1, intégrant la géologie structurale et sédimentaire, mais aussi la géochimie, la chimie de l’eau, et les géosciences de l’environnement.

Située entre les sciences de la Vie et de la Terre (et historiquement ancrée dans l’UFR des Sciences de la Terre de l’Université de Lille), l’équipe de paléontologie de Lille a travaillé sur des questions d’évolution, de paléoécologie, de paléobiogéographie et de (paléo-) biodiversité, mais également sur des thématiques géologiques, telles que la biostratigraphie et ses implications en géodynamique et en analyse des bassins sédimentaires, la paléocéanographie, ou encore le paléoclimat, c.à.d. le champ scientifique de l’unité concerne l’analyse des paléoenvironnements sensu latissimo. Avec le développement de plus en plus important des questions paléobiologiques et paléoécologiques, l’équipe s’oriente, comme d’autres structures de paléontologie en France et à l’étranger, vers un regroupement avec des spécialistes de l’évolution et de la biodiversité.

Le questionnement scientifique central de l’équipe paléontologique lilloise, depuis plusieurs quadriennaux déjà, est l’interaction entre la géosphère et la biosphère, notamment l’évolution de la paléobiodiversité en relation avec les changements globaux. L’expertise du laboratoire est historiquement axée sur le Paléozoïque (allant des périodes du Cambrien à Permien), mais concerne aussi les époques plus anciennes (Précambrien) et plus récentes, notamment avec une expertise dans le Quaternaire.